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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 13:59

 

 

Les belles voix de l'Ukraine reviennent dans notre Roussillon à l'initiative des Amis d'Alain Marinaro et de l'association Galicie-Colombes. On pourra les écouter le dimanche 14 avril 2013 à 17 heures à la chapelle Saint-Julien de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales). La soprano Aleksandra Deriy, la mezzo soprano Lilya Nikitchuk et le ténor Mykhaïlo Malafiy, accompagnés au piano par Lana Kotliarevska interprèteront des oeuvres religieuses de Bach, Vivaldi, Schubert, Rossini et de compositeurs ukrainiens qui ont puisé leur folklore pour louer Dieu.

 

Entrée : 10 euros - Auditoire limité à 100 personnes.

Un verre convivial suivra la représentation.

 

Renseignements au 04 68 89 65 96

 

Pour découvrir le Roussillon et d'autres régions de France, pensez à demander un devis pour un véhicule de location à www.location-voiture-europe.com et allez là où vos envies vous mènent...

 

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 09:43

 

 

    Construit dans les années 1887-88 pour relier les deux parties de la rue Caulaincourt séparées par le cimetière Montmartre, le pont Caulaincourt est l'oeuvre de la société Cail, du nom de l'ingénieur Jean-François Cail (1804-1871) qui possédait boulevard Malesherbes un hôtel particulier devenu en 1926 la mairie du 8ème arrondissement de Paris.

Au début de la rue Caulaincourt faisant coin avec la rue Forest, se trouvait à partir de 1900 l'Hippodrome, salle de spectacles dont "les directeurs y organiseront des matches de football, des courses de patinage à roulettes et même un combat naval". (1) L'Hippodrome fit ensuite place à ce temple du 7ème art, plus grand cinéma du monde avec 6 000 places assises sur deux niveaux, que fut pendant quelques décénnies le Gaumont Palace. "Le Gaumont Palace, place de Clichy, anciennement l'Hippodrome : inauguré le 11 octobre 1911, 'le plus grand cinéma du monde' fut rénové en 1930 par l'architecte Henri Belloc, avec une façade et des aménagements intérieurs ultramodernes. Sa démolition en 1972 marqua la disparition du dernier temple - avec le Rex du boulevard Poissonnière - érigé à Paris à la gloire du 7ème Art." (2)

Après avoir passé le pont Caulaincourt en direction du carrefour Joseph de Maistre, Damrémont, Caulaincourt, se trouve à main droite le Terrass' Hôtel "bâti par M. Hurand en 1914 : "...Ascenseur, vaste terrasse de 350 m., ouverte à tous les Voyageurs de l'Hôtel...", vantait sa réclame. (2) Situé au 12 de la rue Joseph de Maistre, dominant le cimetière Montmartre, cet hôtel "compte parmi les balcons les plus inspirés sur cette insupportable vacuité du monde. Lorsqu'ils avaient quelque argent, l'écrivain Jean Genet et son ami le funambule Java s'installaient au troisième étage de l'hôtel. Dans son roman Notre-Dame-des-Fleurs, ce cadre devient le grenier où meurt Divine." (2) Des chambres, on voit ce large pont qui pour Bernard Dimey (1931-1981) était le seul vrai pont de Paris.

"Tous les ponts de Paris connaissent notre histoire,

Une histoire d'amour qui n'a pas fait long feu.

C'était encore l'époque où j'aimais pour la gloire.

Je croyais qu'on pouvait refair' le monde à deux.

J'en suis bien revenu, à présent l'eau de Seine

N'est plus qu'une eau qui va, qui vient, qui suit son cours

Et je me dis souvent, quand j'ai le coeur en peine :

Le seul pont de Paris, c'est le pont Caulaincourt..." (3)

 

 

 

 

(1) Paris en cartes postales anciennes - Butte-Montmartre, Georges Renoy (Bibliothèque Européenne - Zaltbommel/Pays-Bas, 1973). 

(2) Je me souviens de Montmartre, Renaud Siegmann (Parigramme,1997) 

(3) Extrait du poème A Paris y a des ponts, Bernard Dimey (Le milieu de la nuit, éditions Christian Pirot, 1991)   

 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 08:29

 

 

Chantal Portillo est romancière, nouvelliste, essayiste. Elle est aussi art-thérapeute spécialisée dans tout ce qui est médiation culturelle au service de la relation et d'un espace à construire pour chacun par et dans la création. Elle anime, dans toute la France, des ateliers de lecture, d'écriture, des rencontres littéraires, des dialogues entre deux écrivains et des rencontres sur la création à la Sorbonne qui interrogent ce grand élan de la création.

Elle a publié des romans comme La Femmepluie en 1999, Petite Punaise Blanche en 2005, Et que la nuit glisse sur le bleu de ta jupe en 2008 et Gandhi non à la violence en 2009.

 

Elle sera l'invitée du petit déjeuner littéraire de la Médiathèque de Perpignan (Pyrénées-Orientales) demain matin samedi 6 avril à 10 heures 10 pour présenter son livre Que vaut la vie d'un homme (Editions La passe du Vent) sur l'opposant et homme de paix Tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh.

 

Cette rencontre est organisée à l'occasion de l'exposition "Journal d'un héros".

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 08:28

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Le pont Caulaincourt n'est pas un pont de pierre qui enjambe la Seine ; c'est un pont de fer qui raconte la vie de personnages célèbres : Guitry, Zola, Cavaignac,... et qui relie la place de Clichy au carrefour des rues Joseph de Maistre, Damrémont et Caulaincourt. "Traverser le pont Caulaincourt, c'est surplomber curieusement un parterre de tombes et de caveaux. Le cimetière Montmartre - administrativement cimetière du Nord - fut créé en 1804 par décret impérial en même temps que trois autres champs de repos, tous destinés à remplacer ceux qui foisonnaient de façon très anarchique autour des églises." (1) Ce pont fut fabriqué par la société Cail en 1887-88. "Jean-François Cail (1804-1871), fils de modestes paysans, né à Chef-Boutonne dans les Deux-Sèvres, reçut une éducation rudimentaire et entra en 1824 dans les ateliers de Charles Derosne, industriel, comme simple ouvrier. Il montra des aptitudes remarquables pour la mécanique ; dès 1836, son nom fut associé à l'usine qu'il allait développer considérablement et dont il resta seul propriétaire en 1846. A sa spécialité première, construction de machines pour le traitement du sucre, il ajouta tous les domaines de la métallurgie. Entre 1845 et 1889, 2 360 locomotives dont les prestigieuses "Crampton", orgueil de la maison, sortirent de ses usines. Ses ateliers construisirent les ponts de la place de l'Europe, et de la rue Caulaincourt, ainsi que de nombreux ouvrages d'art à l'étranger." (2) L'hôtel particulier de la famlle Cail, édifié entre 1865 et 1867, est devenu en 1926 la mairie du 8ème arrondissement de Paris.

 

Le pont Caulaincourt est la porte d'entrée vers la butte Montmartre. "Avais-je lu dans mon Baedecker quelque détail sur Montmartre dont il vaudrait le coup de me rappeler ?" (3) Baedecker, du nom de l'écrivain allemand qui dans la seconde moitié du 19ème siècle a inventé un guide pour voyageurs. "L'église du Sacré-Coeur, en construction au sommet de la butte, sur les plans d'Abadie, est un monument encore inachevé de style roman-byzantin. Elle sera surmontée d'un grand dôme, derrière lequel s'élèvera un clocher. Baedecker. Paris et ses environs (1891)". (1)

En descendant la rue Damrémont, on trouve à main gauche la rue Félix Ziem. "Dix ans plus tard, j'ai vécu quelque temps au pied de la butte Montmartre, rue Félix-Ziem. Je pensais que ce nom évoquait la mémoire de quelque obscure personnalité municipale. Un jour des années 50, à Prague, lors d'un voyage clandestin, j'ai appris que ma supposition était fausse : Ziem était un peintre. (...) Les attraits de la rue Félix-Ziem n'étaient en rien redevables, pourtant, à cette ascendance artistique, par ailleurs ignorée. Ils tenaient tout d'abord au fait que j'y vivais seul et que j'en profitais avec discernement. C'est-à-dire, au maximum. En deuxième lieu, l'emplacement de cette petite rue, entre celles de Lamarck et de Damrémont, m'a amené à explorer nuitamment - dans la journée je travaillais à l'Unesco - la butte Montmartre. Exploration qui ne réserve que des bonheurs de toute sorte, quand on se décide à éviter les circuits touristiques et leurs points de massification bruyante et vulgaire. Et puis, pour finir par ce qui n'est pas le moins important - en anglais, ça se dit mieux et plus vite : last but not least - le retour vers mon appartement me permettait de flâner au cimetière Montmartre." (3) La rue Damrémont a vu naître André Malraux. Au 53, une plaque rappelle que "Ici est né le 3 novembre 1901 André Malraux, écrivain, ministre d'Etat 1959-1969, fondateur du ministère des Affaires culturelles". Dans le prolongement du pont, certaines façades de la rue Caulaincourt portent elles aussi des plaques commémoratives. Au numéro 53, "Le compositeur Albert Doyen 1882-1935 fondateur des Fêtes du Peuple est mort dans cette maison" ; au numéro 55, "Louis Nucéra écrivain né à Nice en 1928, a vécu dans cette maison de 1975 à 2000".

 

 

 

(1) Paris en cartes postales anciennes - Butte-Montmartre, Georges Renoy (Bibliothèque Européenne - Zaltbommel/Pays-Bas, 1973) 

(2) 8ème - Votre mairie, son histoire, Mairie de Paris. 

(3) Adieu vive clarté..., Jorge Semprun (Editions Gallimard, 1998).  

 

 

Photo : La butte Montmartre vue du pont Caulaincourt (Paris 18ème).

 

 

 

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 07:44

Expo-Marc-Doury-avril-2013.jpg

 

 

 

Marc Doury, peintre originaire de Châtellerault installé à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) depuis une dizaine d'années, expose au Dôme (centre d'Art) jusqu'au 1er mai ses nouvelles toiles sous le titre "Entre ciel et terre".

 

Marc Doury a commencé la peinture à huit ans dans sa ville natale. Après des études de dessin industriel et de dessinateur publicitaire, il participe à diverses expositions où il reçoit de nombreux prix. Il réside en Suisse puis aux Antilles, expose en France, en Hollande, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada et plus près de nous, à Perpignan et à Collioure. Il a dernièrement effectué un long séjour en Russie dont il a ramené des tableaux peints sur les bords de la rivière qui traverse Ivanovo. "Chaque tableau requiert une solution particulière, une touche instinctive et puissante, ou au contraire, méthodique et savamment orchestrée qui ordonne une peinture à l'huile originale et traditionnelle" a-t-il écrit sur son site internet www.marcdoury-artiste.com

Il ne peint pas seulement sur les quais de Port-Vendres et de Collioure les bateaux qui partent pour d'autres horizons, et en 2011, on a pu voir sa mise en scène des batailles menées par Guifred le Velu, comte de Barcelone, d'Urgell et de Gérone, preux chevalier considéré comme le fondateur de la Catalogne au 9ème siècle. L'année dernière il exposait des oeuvres sur le mythe de Saint-Georges à l'occasion de la fête de Sant Jordi (23 avril).

Marc Doury expose en permanence à la Callan Fine Art Gallery à la Nouvelle-Orléans en Louisiane, lieu qui rassemble des oeuvres de peintres du monde entier des 19ème et 20 siècles, qui se trouve 240 Chartres Street.

Jusqu'au 1er mai, on verra ses dernières oeuvres au Dôme de Port-Vendres - ville jumelée avec Yorktown -, qui possède le seul monument en France, rendant hommage à l'Indépendance américaine.

 

 

 

 

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 09:07

 

 

Michel Adroher, agrégé de Lettres, maître de conférences en langue et littérature du Moyen-Age à l'université Via Domitia de Perpignan (Pyrénées-Orientales), a reçu récemment le prix Méditerranée Roussillon 2013 pour son livre Les troubadours roussillonnais (XIIè-XIIIè siècles). Dans cet ouvrage, l'auteur présente les principaux troubadours roussillonnais dans leur contexte historique, c'est-à-dire les 12è et 13è siècles non sans évoquer, au moyen de cartes, leur aire linguistique, autrement dit le pays de la languie d'Oc au sud de la Loire. Cette introduction au monde des troubadours est ponctuée de nombreux points d'histoire, d'anecdotes et légendes. A cet égard, l'auteur fait la part belle à Guillem de Cabestany, le plus illustre des troubadours roussillonnais, et à la fameuse légende du coeur mangé dont Saurimonde, sa belle, est l'héroïne.

 

. Ce prix Méditerranée Roussillon lui sera officiellement remis demain mercredi 3 avril 2013 à 11 heures par la présidente du Conseil général, Mme Hermeline Malherbe, dans la salle Pams de l'Hôtel du Département (Conseil général 66).

 

. Vendredi 5 avril à 17 heures 30 dans le salle Guy Malé de l'Hôtel du Département (CG66), Michel Adroher donnera une conférence sur François Eiximenis, évêque d'Elne, écrivain catalan.

 

. Le samedi 13 avril à 15 heures, en véritable conteur qui sait captiver son auditoire, Michel Adroher présentera son livre sur les troubadours roussillonnais à la Médiathèque de Perpignan (15 rue Emile Zola).

 

 

[Les troubadours roussillonnais - XIIè-XIIIè siècles est un livre des Publications de l'Olivier.] 

 

 

 

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 08:43

Castillet-article-1er-avril.JPG

 

 

Afin de donner un ballon d'oxygène à ses finances, la municipalité de Perpignan a décidé de vendre son principal monument historique : le Castillet. Connue par-delà les frontières grâce notamment à une chanson de Charles Trenet, cette ancienne porte qui faisait partie des remparts démolis dans les années 1905-06, a séduit le riche homme d'affaires originaire de l'Oklahoma Edgar D. Saw VI et lui a été cédée pour la modique somme de $ 300 000, environ 269 millions d'euros. Le monument sera démonté brique par brique à partir de 2015 et sera reconstitué dans le parc de la propriété du milliardaire américain à deux heures de route de Tulsa.

Le but de cette vente est double : Pour Perpignan d'abord, il s'agit d'ouvrir la perspective depuis la place de la Victoire vers la rue Louis Blanc et ainsi mieux faire apparaître le joyau qu'est la Loge de Mer que les touristes ne voient pas de prime abord et que par conséquent ils ont du mal à trouver. Pour M. Saw ensuite, il s'agit d'acquérir une oeuvre qui viendra compléter sa déjà riche collection de vieilles pierres venues d'Europe. On dit qu'il a des vues sur le pont de Landerneau en Bretagne. Quand il aura acquis assez de richesses archictecturales, il ouvrira son musée de plein air aux visiteurs afin de concurrencer les parc à thèmes qui ne présentent, selon lui, que de vulgaires copies alors que ses compatriotes recherchent l'authenticité de leurs racines européennes.

La Ville de Perpignan pourrait aussi mettre sur le marché la statue de Maillol du patio de l'hôtel de ville. On parle d'un musée chinois de la province du An-Hui qui serait intéressé mais le litige porte sur le montant de cette oeuvre qui pour les Perpignanais n'a pas de prix.

 

 

 

Photo : le Castillet (Perpignan) bientôt en Amérique ? 

 

 

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 08:53

 

PARIS-Independance-des-EU.JPG

 

 

 

A partir de 1764, la révolte gronde dans les colonies anglaises d'Amérique du Nord. La colère des colons contre la métropole ne cessera de prendre de l'ampleur jusqu'à la déclaration d'Indépendance des Etats-Unis signée à Philiadelphie le 4 juillet 1776. Une de ces actions de révolte est la Boston Tea Party survenue le 16 décembre 1773. "Après le sanglant Massacre de Boston, en 1773, la domination anglaise est de plus en plus mal supportée. Les colons de Boston se révoltent contre le Tea Act qui permet à la Compagnie des Indes d'exporter son thé en Amérique sans payer de taxes et ruine ainsi la récolte de nombreux planteurs. Ceux-ci empêchent le déchargement de trois bateaux emplis de thé.

'Dans la nuit du 16 décembre 1773, déguisés en Indiens, ils montent sur les navires et jettent à la mer 342 caisses de thé, d'une valeur de 75 000 dollars.'

Cet épisode est historiquement connu sous le nom de Boston Tea Party (toujours un côté sportif ou récréatif, à l'instar des Anglais de 40 qui, pour parler d'un bombardement qu'ils ont subi, diront : "We had a bit of a picnic"). (1) 

Le 4 juillet 1776, les Etats-Unis déclarent leur Indépendance par ces mots : "Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l'ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dû à l'opinion de l'humanité l'oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation."

Cependant, les Anglais ne s'avouent pas vaincus et font tout pour reconquérir le territoire perdu. Ce conflit, entre la couronne britannique et les jeunes Etats-Unis d'Amérique, passionne le jeune capitaine Gilbert de La Fayette alors en poste à Metz. Invité à un dîner où sont présents le gouverneur, représentant de Louis XVI et le propre frère du roi George III d'Angleterre "il ne craint pas d'interroger le duc sur les détails du conflit. (...) Quant au duc de Gloucester, cette curiosité ardente, cette émotion, exprimées à Metz à propos de la révolte des colons d'Amérique du Nord, il ne les comprendra que par les informations qu'il recevra deux ans plus tard. Il les comprendra mieux encore lorsqu'il lira un jour cette phrase écrite par le jeune capitaine : "Du premier moment où j'ai entendu prononcer le nom de l'Amérique, je l'ai aimée. Dès l'instant où j'ai su qu'elle combattait pour la liberté, j'ai brûlé du désir de verser mon sang pour elle ; les jours où je pourrai la servir seront comptés par moi, dans tous les temps et dans tous les lieux, parmi les plus heureux de ma vie." (2) Le jeune marquis de La Fayette s'embarque pour les Etats-Unis à bord de la Victoire le 20 avril 1777. Il laisse en France son épouse Adrienne agée seulement de dix-huit ans. La traversée dure près de deux mois. La Victoire accoste à Charleston puis La Fayette se rend à Philadelphie via Annapolis et Baltimore, dans l'espoir d'y rencontrer George Washington. Il le rencontre lors d'un dîner à la City Tavern. "Une des plus grandes histoires d'amitié de la fin du XVIIIè siècle commence à être écrite, dès ce 1er août 1777." (2) La Fayette participe à la bataille de Brandywine le 11 septembre 1777. "Mais il s'expose trop. Une balle lui traverse la jambe. Il tombe de son cheval, se fait remettre en selle, et continue à regrouper ses soldats, jusqu'au moment où, l'hémorragie devenant inquiétante, il doit être évacué." (2) La Fayette, de retour en France en 1779 et reçu par le roi Louis XVI et obtient de lui l'intervention de la France en faveur des Insurgents. Américains et Français sont alors unis contre l'armée anglaise et le point d'orgue de cette lutte est la bataille de Yorktown du 19 octobre 1781. "L'armée de secours envoyée de Versailles aux colons américains, commandée par Rochambeau se joint à la flotte de Grasse et aux troupes de Washington pour faire capituler le corps expéditionnaire anglais à Yorktown, dans la baie de Chesapeake (1781). Le traité de paix est signé à Versailles au début de 1783. La France n'y gagne que la liberté de fortifier Dunkerque, plus Saint-Pierre-et-Miquelon, Tobago, les comptoirs du Sénégal. Mais elle a pris sa revanche sur l'Angleterre et effacé la honte du traité de Paris en 1763." (3) L'hôtel de Rochambeau situé au 40 de la rue du Cherche-Midi (Paris 6ème) a vu la création en 1784 de la section française de la Society of Cincinnati, en souvenir de l'indépendance américaine reconnue par les Anglais au Traité de Paris signé à l'hôtel d'York (56 rue Jacob, Paris 6ème) le 3 septembre 1783.La Fayette qui rentre en France en 1785 va prendre une part importante dans les événements qui marqueront la France à partir de mai 1789. Il est député de la noblesse aux Etats-Généraux.  

 

 

 

(1) La composition d'Histoire, Pierre Daninos (Julliard, 1979). 

(2) La Fayette, Gonzague Saint Bris (Editions Télémaque, 2006). 

(3) La Révolution 1770-1880, François Furet (Hachette, 1988). 

 

 

Photo : Plaque sur la façade de l'hôtel de Rochambeau (rue du Cherche-Midi, Paris 6ème).

 

 

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 12:30

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Aux Etats-Unis, au moins quarante villes et sept comtés portent le nom du héros de l'Indépendance américaine, Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Motier, marquis de La Fayette. Au coeur du pays cajun, à deux heures de route de la Nouvelle-Orléans, dans une région colonisée dès 1763 lorsque les Acadiens, exilés de la Nouvelle Ecosse, émigrèrent en Louisiane, se trouve la ville de Lafayette.

 

Ville la plus importante de l'Acadiana - triangle qui couvre les paroisses du sud de l'Etat de Louisiane, de la rivière Sabine jusqu'aux faubourgs de la Nouvelle-Orléans en passant par la paroisse septentrionale d'Avoyelles, et que les Louisianais eux-mêmes appellent la "Louisiane Française", Lafayette (environ 120 600 habitants), a été fondée en 1823 sur le bayou Vermilion dont elle prit le nom : Vermilionville. C'est à la fin du 19ème siècle que Vermilionville sera débaptisée pour prendre le nom du marquis de La Fayette, natif de Chavaniac en Haute-Loire (France). "Aucune ville de l'Etat n'a connu pareille expansion. En dix ans (*) sa population a augmenté de près de 20 %. D'où son surnom de 'Hub city' (ville plaque tournante). Ce développement a pour facteur principal l'industrie pétrolière dont l'état-major, depuis 1950, s'est implanté là." Quelques 325 compagnies, opérant dans le golfe du Mexique, ont aujourd'hui préféré Lafayette au trop lointain Texas pour y implanter leur siège." (1) Découvert en 1901, le pétrole a fait en Louisiane l'objet d'une exploitation intensive à partir de 1938. "Et l'exploitation intensive du pétrole, des 'puits d'huile', comme nous disions, cette exploitation commençant vers 1940 a changé, en faisant la fortune de Lafayette, le visage de la Louisiane." (2)

"C'est à Lafayette que James Domengeaux, ancien sénateur et célèbre avocat d'affaires, a fondé le Codofil (Conseil pour le développement du français en Louisiane) en 1968. Cette organisation, qui lutte vigoureusement pour que la Louisiane devienne un Etat vraiment bilingue, attire chaque année des milliers de francophones du monde entier, principalement des Français, intéressés par cette pacifique bataille et curieux de retrouver ces cousins qu'ils avaient quelque peu oubliés." (1) Le siège du CODOFIL (Council for the Development of French in Louisiana) a son siège 217 West Main Street, dans un bâtiment d'un étage construit en 1898 dans le style rococo. Siège d'une banque jusqu'en 1906, il a servi d'hôtel de ville pendant trente-trois ans avant d'abriter une bibliothèque.

Lafayette est aussi le siège d'une grande université : University of Southwestern Louisiana (USL). Créée en 1901, on y forme des ingénieurs, des chimistes, des biologistes. "Ce campus mérite la visite... Ne serait-ce que pour admirer à l'entrée le lac des Cyprès, modèle réduit d'un marécage louisianais au fond duquel sommeillent quelques alligators." (1) L'université abrite aussi les studios de la radio KRVS - Radio Acadie (88.7 FM) qui diffusent quelques programmes en français comme en semaine de 5 heures à 7 heures "Bonjour Louisiane" de Pete Bergeron, "Dimanche Matin" de 9 heures à midi et encore "Bal de Dimanche Apres Midi" entre midi trente et 15 heures, émission présentée par Jules Guidry. Vous pouvez écouter ces programmes sur www.krvs.org

Pour fêter dignement le changement de nom de la ville à la fin du 19ème siècle, le Comité du centenaire de Lafayette a commandé au sculpteur français d'origine portugaise, Charles Correia (1930-1988) une statue du marquis de La Fayette. Inauguée en 1987, cette statue se trouve sur University avenue devant le 705 West.

"Lafayette est aussi, pour le touriste, le point de départ des excursions en pays acadien. De là on rayonnera facilement vers les terres de légende, les plantations aux romantiques demeures et les fabuleux marécages qui font penser à la naissance du monde." (1) 

 

 

(*) entre 1970 et 1980.

 

 

(1) La Louisiane aujourd'hui, Michel Tauriac (les éditions j.a., 1986).

(2) Moi, Jeanne Castille, de Louisiane, Jeanne Castille (Luneau Ascot Editeurs, 1982). 

 

 

Ci-dessus : quelques vues de Lafayette (Louisiane).  

 

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 10:14

 

 

Programme du festival de musique les Pasqüetes de Céret (Pyrénées-Orientales) en l'église Saint-Pierre :

 

- Le vendredi 5 avril 2013 à 20 h 30 : Stabat Mater de Pergolese, Nisi Dominus de Vivaldi par l'ensemble baroque de Barcelone 'Meridien' avec les solistes Marta Matheu, soprano et Marta Infante, contralto.

 

- Le dimanche 7 avril à 17h30 : Magnificat de Bach et Dixit Dominus de Haendel avec le choeur de Toulouse "Les Eléments" et l'orchestre baroque "Les Passions" sous la direction de Joël Suhubiette.

Solistes : Marta Matheu, soprano

Pascal Bertin, contre ténor

Raphaël Brémard, ténor

Jean-Claude Saragosse, basse 

 

 

Réservations / billetterie :

Orchestre de Catalogne : 06 69 43 81 99

www.orchestredecatalogne.fr

 

 

Pour aller à Céret et dans d'autres beaux endroits des Pyrénées-Orientales... et ailleurs, pensez à demander un devis pour un véhicule de location à www.location-voiture-europe.com

 

 

 

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