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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 09:46

 

 

Ce lundi est le dernier du mois d'août. Beaucoup de vacanciers ont déjà remisé leurs affaires d'été. L'impression que cela donne est que la saison estivale est de plus en plus courte. Les appartements du bord de mer n'ont été occupés que du 2 juillet au 27 août et depuis samedi, il y a moins de monde sur la plage, dans les restaurants et les parkings des résidences sont a moitié vides. La rentrée des classes du 5 septembre annihile une arrière-saison qui aurait pu être prometteuse, le mois de septembre n'étant pas, même si les jours sont plus courts qu'au mois d'août, le moins ensoleillé. A cause de cette rentrée précoce, les vacanciers doivent renoncer aux derniers rayons qui leur auraient garanti un bronzage moins éphémère, pour déambuler le long des rayons des supermarchés pour choisir les cartables, les cahiers et autres trousses. Hier - enfin j'ai l'impression que c'était hier -,on voyait à la télé, comme chaque année à pareille époque, les automobilistes fatigués d'avoir à attendre quarante-cinq minutes pour payer l'octroi autoroutier sous une chaleur écrasante, et aujourd'hui, on voit, toujours sur les même écrans, des clients de grands magasins dire sur 'TV Radotage' , comme chaque année à pareille époque, qu'il faut faire attention à ne pas trop dépenser pour des cartables, cahiers et autres trousses. C'est toujours le même film que l'on nous repasse, mais cette année, j'ai comme l'impression que le laps de temps entre les deux projections a été plus court que d'habitude. Ah cette rentrée ! Je ne me suis jamais senti concerné par la rentrée, car pour rentrer il faut être parti, et comme je ne pars jamais - pas au moment où les estivants partent -, je ne rentre donc jamais, en tout cas pas au moment où le ministère de l'Education nationale fixe la date de rentrée. D'ailleurs, vous avez constaté que ce blog, votre blog, n'a pas pris de vacances pour mieux vous renseigner et vous informer sur la Catalogne et la Louisiane. Et puis la rentrée, c'est toujours pareil ; les gens n'ont pas d'argent, le pouvoir d'achat baisse ! Je me souviens qu'au début des années 80, la page de couverture d'un hebdomadaire 'sérieux' était barrée d'un slogan racoleur : 'Une rentrée ceinture'. Ah rentrée, que de mal on dit en ton nom ! 

 

 

Le jeu des 7 erreurs : GAMBETTA

 

 

Gambetta est né en 1838 à Paris. Son prénom était Edmond. Avocat, il joua un rôle politique important après la défaite de 1870. Il quitta Paris en ULM pour rallier Bordeaux afin d'organiser la résistance à l'ennemi. Cependant il était pour la capitulation. Il ne forma jamais de gouvernement et ne fut jamais ministre. Il mourut d'une septicémie causée par une blessure accidentelle.

 

 

La Grèce : VRAI ou FAUX ?

 

 

L'année dernière, le thème du festival "Le Livre à la mer" de Collioure (Pyrénées-Orientales) était la Grèce. Un an après, révisons les données énoncées : 

 

. Au début du 19ème siècle, Dumont D'Urville a découvert une statue dans les Cyclades ; c'était la Victoire de Samothrace.

 

. La tradition grecque veut qu'un pope bénisse une maison nouvellement construite avec une plante ; il s'agit d'une branche de basilic.

 

. Après des siècles d'occupation ottomane, la Grèce devient indépendante et est gouvernée par un souverain étranger, Othon Ier ; ce roi était originaire du Danemark.

 

. En 450 avant notre ère, une bataille eut lieu à 48 kilomètres d'Athènes et un soldat courut pour annoncer la victoire de... Thèbes.

 

. Le 28 octobre est un jour de fête nationale en Grèce ; c'est la journée du Non à l'ultimatum de la Turquie.

 

. Les Grecs adorent jouer au tavli ; il s'agit d'un jeu qui ressemble aux petits chevaux.

 

. Kalymnos est une île peuplée de pêcheurs qui vont chercher au fond le l'eau un produit particulier ; il s'agit de dents de requins. 

 

Bonne rentrée à ceux qui reprennent le travail prochainement et bienvenue aux septembriens qui ne vont pas tarder à arriver.    

    

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 09:26

 

 

Du 12 au 21 juin 1987 se sont tenues à la Maison de Radio France, des journées consacrées à la francophonie. Nous avons dit, dans notre article du 26 août 2011, que la chanteuse franco-américaine Josée Vachon avait participé à ce rendez-vous parmi de nombreuses présentatrices d'émissions de chaînes radio et tv francophones. En septembre 2010, Jean Moisson, dont nous avons souvent parlé dans de précédents articles, a consacré sous le titre "la chanson franco-américaine essaime aux Etats-Unis", une rubrique sur cette chanteuse dans la gazette de l'association France-Louisiane-Franco-Américanie. Nous reproduisons son texte in extenso :

 

"Notre ami Paul Dalbec, secrétaire du Cercle français du nord-ouest de l'Ohio et de l'ouest de la Pennsylvanie, nous tient toujours fidèlement informés des principaux événements créés par cette organisation.

En mai, cette année, le cercle a eu le grand plaisir d'accueillir la chanteuse franco-américaine Josée Vachon au cours d'un concert organisé avec le concours du lycée de Fitch pour plus de 300 élèves de la région. Ces derniers ont entendu les sons du Québec, appris à taper du pied et jouer des cuillers, et ont joint leurs voix à celle de Josée.

Les festivités se sont poursuivies par un dîner-concert, le soir, où Josée a remporté un franc succès.

Très connue en Nouvelle-Angleterre où elle s'est produite en maints endroits, Josée (qui chante en français et en espagnol) est aussi venue en France où, entre autres prestations, elle fut la vedette du 'Grand Echiquier' en 1989, émission que l'on peut revoir sur le 'net' en recherchant par google 'josée vachon'.

Parmi les autres activités du Cercle, il faut citer les bourses octroyées à des étudiants de YSU qui étudient le français en France ou dans un pays francophone.

'La table française' réunit quelquefois des personnes désireuses de parler français ou de rencontrer des amis à Canfield pour des séances d'environ une heure.

Le 18 juillet a lieu la 'Fête de la Bastille', occasion d'un pique-nique chez Jim et Robalee Dinopoulos, membres très actifs du Cercle.

Enfin du 1er au 6 septembre s'est tenue la traditionnelle 'foire de Canfield' avec son stand aux couleurs de la France." 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 16:36

 

 

Le blog louisiane.catalogne créé le 18 novembre 2010, c'est :

 

. 300 articles sur des sujets divers et variés : la Louisiane, le Roussillon, la Nouvelle Orléans, la Catalogne, le pays cajun, Picasso, Raoul Dufy, Jean Cocteau, Jean Marais, Lake Charles, Perpignan, Lafayette, Ille-sur-Têt, Vernet-les-Bains, Rudyard Kipling, Prosper Mérimée, Saint-Cyprien-Plage, Le Barcarès et le Lydia, la mer, la montagne...

 

. 5 887 visites depuis neuf mois

 

. 18 568 pages vues

 

. Et parmi les sujets les plus demandés depuis un mois :

Riera i Arago (artiste catalan ), article du 21 juin 2011  : 48 fois

La question du jour BFMTV, article du 8 juillet 2011 : 31 fois

Pyrénées-Orientales, le bus à 1 euro, article du 24 janvier 2011 : 26 fois

Le Barcarès et le Lydia article du 9 juillet 2011 : 23 fois

Une promenade à Nyer (Pyrénes-Orientales), article du 21 juillet 2011 : 21 fois

 

Merci à toutes et à tous pour votre fidélité ; vos commentaires et remarques sont toujours les bienvenus pour que ce blog s'améliore et traite les sujets que vous souhaitez voir traiter.

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 15:25

 

 

Du 12 au 21 juin 1987, Radio France organisait avec le concours du Secrétariat d'Etat à la francophonie, un voyage à travers la quarantaine de pays francophones que compte le monde par une exposition, des montages audiovisuels, des films, etc. Les visiteurs ont ainsi pu obtenir une réponse à cette question : comment la langue française vit dans les cinq continents et comment elle y est pratiquée, diffusée, défendue. Parmi les personnalités venues du Nouveau Monde, il y avait la louisianaise Jean Cranmer, présentatrice sur la chaîne câblée SRTV, et la chanteuse franco-américaine Josée Vachon. Cette manifestation préparée par Roland Faure, PDG de Radio France et par Michel Tauriac, son conseiller, a été inaugurée en présence notamment de Lucette Michaux-Chevry, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre (*) chargée de la francophonie, de l'ambassadrice d'Haïti, Gabriel de Broglie, président de la Commission de la communication, Maurice Schuman de l'Académie française, et de quarante-deux représentantes des radios et télévisions francophone du monde entier. Si j'exhume aujourd'hui ce document de mes archives, c'est pour vous livrer un extrait de l'entretien que Lucette Michaux-Chevry a donné au Figaro Magazine et qui a paru le 9 mai 1987 et pour vous rappeler que le thème du festival "Un Livre à la Mer" qui se tient à Collioure (Pyrénées-Orientales) jusqu'à dimanche soir, est l'Outre-Mer, Aimé Césaire et Saint-John-Perse. Après avoir rappelé que la francophonie serait en fête à Radio France (116 avenue du Président Kennedy, Paris 16ème) pendant une dizaine de jours, l'auteur de l'article, protagoniste de l'interview (pardon ! de l'entretien) présente son invitée à qui il est demandé de faire le point sur ce que représente pour elle la francophonie :

Question : "La francophonie, cela représente un peu plus de deux cents millions de personnes dans le monde. Et on estime qu'au XXIème siècle, les langues latines peuvent devenir majoritaires sur la planète. La suprématie de l'expression anglo-saxonne n'est donc pas inéluctable ?"

Réponse de la secrétaire d'Etat : "Parfaitement. On s'en rend compte, par exemple, quand on songe que, dans une ville comme Rio de Janeiro, le français est considéré comme deuxième langue. Il y a des millions d'hommes et de femmes qui vont partager cet héritage avec nous. Des pays jeunes nous réclament des livres et des professeurs. Donnons-les leur. Mais avec un français moderne, qui réponde aux aspirations des générations montantes, et qui s'intègre dans chaque pays. Ainsi, pourquoi demander nécessairement aux Sud-Américains de lire en français une histoire de France ? Qu'ils aient d'abord à lire en français une histoire de l'Amérique du Sud. Il faudra un jour que le gouvernement mette en oeuvre cette action avec tous les ministres impliqués. A moyen terme, se pose le problème de la langue de l'Europe, à partir de 1992, année de la mise en place du marché unique européen. Va-t-on ne parler que l'anglais ou le français va-t-il conserver sa place ? Trouvons les moyens d'une politique du français en Europe."

Question : "Les départements et territoires d'outre-mer, pour vous, ce sont les avant-postes de la francophonie ?"

Réponse :"Avec les D.O.M.-T.O.M., la France possède des relais exceptionnels vers l'Amérique du Nord ou du Sud, et aussi vers l'océan Indien ou vers le Pacifique. A travers eux, il convient de répandre la culture française. C'est pourquoi nous avons lancé des opérations comme le Festival international du film francophone aux Antilles. Les Français de l'Hexagone ne mesurent pas assez que notre pays a un rayonnement mondial, grâce à la France d'outre-mer."

Question : "Vous situez donc votre fonction à la tête du secrétariat d'Etat à la francophonie dans la continuité de votre action politique en Guadeloupe ?"

Réponse : "C'est une fierté pour moi, Antillaise, de participer au gouvernement. Dans cette responsabilité que m'a confié le premier ministre (*), je crois qu'il y a une mission très spirituelle. On l'a bien compris en Afrique, quand j'ai dit que je formais un pont entre la France et le continent noir. Première femme de couleur membre du gouvernement de la France, je témoigne que notre civilisation a une vocation universelle. Et que l'outre-mer, c'est bien la France ! En outre, je suis chargée de défendre un des éléments constitutifs de l'être, même d'une nation : sa langue. Soutenir le français, c'est se battre pour notre souveraineté nationale." (1) 

   

 

(*) Jacque Chirac, Premier ministre de 1986 à 1988.

(1) Entretien paru dans "Le Figaro Magazine" dans son édition du 9 mai 1987. 

 

 

NB : Contrairement à ce que nous annoncions dans nos articles des 10, 11 et 12 juillet, Yves Coppens qui devait participer à deux conférences (samedi 27 et dimanche 28 août 2011) ne sera pas présent au festival "Un Livre à la Mer" de Collioure (Pyrénées-Orientales).     

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 15:20

 

 

 

 

Dans nos articles des 10, 11 et 12 juillet, nous annoncions la venue de Yves Coppens pour deux conférences, une prévue pour demain le samedi 27 et une autre ce dimanche 28 août, dans le cadre du festival "Un Livre à la Mer 2012"". Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs, car Yves Coppens ne sera pas présent à Collioure cette année. Merci de votre compréhension. 

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 14:37

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En juin 1987, j'ai emmené quelques étudiants louisianais au château de Blérancourt (Aisne) pour l'inauguration d'une exposition consacrée à l'histoire d'une famille créole de la Nouvelle Orléans : les Pecquet du Bellet de Verton. Cette exposition, d'abord présentée au Musée national de la Coopération franco-américaine de Blérancourt, l'a ensuite été au Musée du Nouveau Monde de La Rochelle. L'accompagnatrice du groupe de jeunes louisianais, qui portait le beau nom de Brindamour, m'avait confié la tâche de les ramener à bon port, ce que je fis. Nous sommes partis à deux voitures, deux Renault, une Renault 9 (qui n'était hélas pas une Renault 9 Louisiane), que conduisait un ami alors administrateur de France-Louisiane, et une Renault 6 que j'avais achetée d'occasion. . Cette inauguration a eu lieu en présence notamment du directeur des Musées de France et de l'architecte en chef des Bâtiments Civils et Palais Nationaux ainsi que d'un grand nombre de personnes que l'histoire de la Louisiane intéressait. A l'entrée du château, un document de présentation nous a été remis, document que je reproduis ici in extenso :

 

"S'il est aujourd'hui un sujet que l'engouement du grand public pour le soleil, l'exotisme et la francophonie a mis à la mode, c'est assurément la Louisiane. Cette contrée a en effet été marquée dès le XVIIIè siècle, lors de sa colonisation, du sceau d'un art de vivre français que le temps n'est pas encore parvenu à effacer et qui conserve aux yeux de beaucoup un charme suranné. Nos imaginations se plaisent à mêler dans le cadre d'acajou et de velours cramoisi d'un salon Second Empire les conversations oisives de femmes corsetées de satin et de dentelle aux discours agricoles et politiques tenus avec une élégante réserve par de riches planteurs aux moeurs raffinées.

Telle est en effet l'image que de nombreux romans, comme la célèbre saga de Maurice Denuzière (*), ont imprimée chez des lecteurs qui ne demandaient qu'à rêver. Mais il arrive que le rêve soit assez proche de la réalité et des ouvrages scientifiques publiés par M. Patrick Griolet et par Mme Liliane Crété, qui a rédigé l'introduction du catalogue, ont précisé de nombreux points qui demeuraient obscurs, sans pour autant détruire le cliché primitif.

La présence dans les collections du Musée National des Relations et de l'Amitié franco-américaine de Blérancourt d'un important fonds rassemblant des souvenirs très divers de l'une de ces grandes familles louisianaises,  les Pecquet du Bellet de Verton, et le fait que ces derniers se soient trouvés impliqués dans presque tous les événements historiques, de la fin du XVIIIè siècle à la Première Guerre Mondiale tant aux Etats-Unis qu'en France, a permis d'envisager une exposition qui, partant de l'évocation biographique d'une famille, permettait, à travers les membres de cette dernière, de brosser le tableau de toute une époque avec son histoire, ses moeurs et certains particularismes de sa culture.

Les Pecquet du Bellet appartenaient en effet à ce que les créoles appelaient la 'fine fleur de pois' de la Nouvelle Orléans. Cette expression typique s'accorde à merveille à cette famille française que les soubresauts de la politique amenèrent au début du XIXè siècle sur les bords du Mississippi, mais qui demeura toujours profondément attachée à la patrie de ses ancêtres.

Il a également semblé opportun d'associer dans cette aventure les deux seuls musées français dont la vocation est de souligner les liens entre la France et l'Amérique, c'est-à-dire, le Musée National de Blérancourt et le Musée du Nouveau Monde de La Rochelle."

 

Le journal "Aisne Matin" dans son édition du 22 juin 1987 précisait que le château-musée de Blérancourt proposait simultanément deux expositions : celle dont je viens de parler et une autre qui commémorait le 70ème anniversaire de l'entrée des Etats-Unis dans le premier conflit mondial, avec des documents sur l'escadrille La Fayette, le service de campagne américain composé de volontaires ambulanciers, et sur le Comité américain fondé par Ann Morgan, également fondatrice du musée de Blérancourt. L'exposition sur la famille Pecquet du Bellet rassemblait quant à elle 65 pièces, essentiellement des tableaux, des dessins, des cartes et des miniatures, se rattachant à la Louisiane du 19ème siècle. 

 

(*) Note de la rédaction, comme on dit communément : Maurice Denuzière a dans les années septante et quatre-vingts écrit plusieurs tomes sur l'histoire d'une famille de Louisiane qui court sur plusieurs générations de 1830 à la fin de la Seconde guerre mondiale. Cette saga richement documentée fait revivre les années de bonheur et de malheur de l'Etat des bayous avant et surtout après la guerre de Sécession quand les Yankees sont venus "reconstruire" le pays et le rendre conforme à une tradition plus anglo-saxonne. Maurice Denuzière n'a rien inventé. Dans une page, il écrit que le propriétaire d'une plantation avait payé une baignoire un certain prix ; lors d'une conférence, un auditeur lui lance : "Comment le savez-vous ?" Maurice Denuzière, sans se démonter, répond : "Mais j'ai la facture !" Rappelons aussi que Patrick Griolet cité dans la présentation de l'exposition a écrit un ouvrage sur les Cajuns qui s'intitule, "Cadjins et créoles en Louisiane". La photo plus haut montre la plantation Parlange dont Maurice Denuzière s'est inspiré pour écrire sa saga louisianaise. Elle se trouve près de Fausse-Rivière qui est un bras mort du Mississippi.   

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 13:51

 

 

 

Aujourd'hui, s'ouvre officiellement le festival "Le Givre à l'amer" dans la bonne ville de Coyoghourt située dans le Sud au bord de la mer, et dont le maire est parti. Mais duquel ? Parler de givre en plein mois d'août, c'est osé, me direz-vous, car l'hiver est encore loin. Mais, de nos jours, il n'y a plus de saison ma brave dame et tout est sans dessus dessous, c'est-à-dire sans rien. Le givre, c'est ce qui reste quand il n'y a plus de cultures. C'est un festival des rires et délires et le rire est rare. Comme tout ce qui est rare est cher, le rire m'est cher. Ce festival est présidé par un président entouré d'une dizaine d'abbés névoles. C'est un festival où se réunissent les auteurs qui ne seront jamais publiés ; c'est une sorte de salon des refusés de la littérature. Ils ont tellement écrit et biffé ce qu'ils avaient écrit que maintenant on lit tes ratures. Le sujet, cette année, porte sur l'empereur Julien, un ancien clerc. Mais écrire sur un empereur quand on n'a pas d'idée n'est pas chose aisée. Certains ont essayé de rédiger des proverbes du genre : "Assomption, 15 août, 31 décembre, année capout". D'autres ont voulu écrire des blagues pour faire rire ou tenter de faire rire la foule : "Deux malvoyants regardent le tableau d'un peintre espagnol ; c'est un tableau deux miros." Il y a de quoi dire que le livre est amer, pardon que le givre est à l'amer, l'amer étant cet objet fixe et visible (tour, moulin,etc.) situé sur une côte et servant de point de repère aux marins, objet que nos auteurs de mirliton n'atteindront jamais, car nos marins ne sont pas marrants. Deux auteurs justement, se rencontrent sur le port : "Alors comment va ?, dit le premier. Bof, c'est à cause de ma fille, dit le second. Je refuse tous les prétendants qu'elle me présente. Alors il s'en vont dans un grand soupir. Le premier fait observer alors que ce ne sont plus des prétendants mais des soupirants." Le directeur du festival laisse faire, il n'a pas le choix. A-t-il lu mour ? De nombreuses représentations sont au programme de ce festival comme ce soir, où on entendra Marie-Christine, avocate au barreau de Paris, déclamer des vers de taire dans un silence complet. Ce qui est normal à une époque où on cherche surtout à ne plus faire de commentaires mais où on cherche surtout à savoir comment taire. De nos jours, il ne faut pas faire de vagues, c'est difficile au bord de la mer, un peu moins dans les lycées, les commissariats ou les tribunaux du centre du pays où il n'y a pas la mer mais où les habitants sont amers. Demain, une actrice du nom de Birgitte Fardeau viendra nous lire "Je suis sien et j'le reste", une grande histoire d'amour entre un être humain et un maître chien, in extenso, à un poil près. Deux écrivains parlent politique sur le port ; ils parlent et refont le monde, ce qui n'est pas une tare car le monde est à refaire. Ils parlent en tout cas de certains cas, car en politique, il y en a DeS K. En conclusion, l'un dit : "De toute façon, si la France ne se présente pas au concours de l'Eurovision en 2012, je vote pour la Hollande !" Et il crie de nouveau :"Je Vote Pour La Hollande !" Un peu plus loin, deux candidats qui espèrent décrocher un accessit pourtant inaccessible parlent de la pluie et du beau temps en ces termes : "On se moque des choses entendues aux comptoirs... oui, les brèves..., mais si c'était si bête, ça ne ferait pas rire autant !" Deux autres encore parlent cinéma :"Moi, j'aime pas Demi Moore, je préfère une Moore tout entière." Une cantatrice viendra spécialement pour hurler des airs de moche-canto. Elle chantera "Ah ! Que j'aime les militaires, j'aime les militaires, j'aime les militaires..." C'est pas joli ça surtout au 14 juillet ? Tout sera fait pour le confort et pour plaire aux spectateurs, un ou deux, selon les prévisions, l'un ayant réservé ferme, l'autre ayant déserté au courant. Mais chaque auteur ne se laissant pas démonter, échafaude des plans pour remporter le premier prix, qui sur un échafaud, qui sur une scène de ménage. Tous les coups sont permis pour obtenir la palme ou plutôt les palmes, puisque nous sommes au bord la mer. On ne s'interdit rien et tous prient Saint-Terdi. Sans Saint-Terdi, point de festival ! Des journalistes viendront-ils couvrir ce non-événement ? Ce n'est pas souhaitable car couvrir le givre revient à le faire fondre et alors le festival n'a plus de raison d'être. En tout cas, bon festival !  

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 11:13

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Devant la cathédrale de Perpignan, s'étend une place en forme de triangle dont les côtés sont de tailles inégales, pas un narthex, pas vraiment un parvis, mais un espace encadré par de belles façades de différentes époques, où les spectacles qui y ont lieu rassemblent souvent une foule considérable. C'est le cas, par exemple, pour la cavalcade des Rois Mages en janvier, et pour les 'Jeudis de Perpignan' en juillet et en août. Cette place, s'est longtemps appelée "Plaça de la Llana" ou place de la laine. Depuis le début du 20ème siècle, elle porte le nom d'un homme politique français qui est né à Cahors en 1838 et qui est mort à Paris en 1882 : Léon Gambetta.

Gambetta siégea au Corps législatif avec la minorité républicaine qui prit position contre la guerre de 1870. Après la défaite de Sedan, il participa à la journée révolutionnaire du 4 septembre au cours de laquelle furent proclamées la déchéance de l'empereur et la Troisième République. Il quitta Paris en ballon en octobre 1870, afin d'organiser à Tours, comme ministre de l'Intérieur, la résistance à l'ennemi. "De Tours, Gambetta anime la politique de la défense nationale, après que Thiers a en vain essayé d'arracher à Bismarck, dans les premiers jours de novembre des conditions favorables d'arrêt des combats. Cette politique n'a pas de vraies chances d'enrayer durablement l'avance ennemie, et Gambetta s'accroche d'ailleur à tort à l'idée de libérer Paris, dont il n'a pas les moyens militaires. Mais ce qu'elle a d'intéressant est qu'elle déplace le conflit politique d'un cran par rapport à la situation parisienne. Drapée elle aussi dans les grands souvenirs, la patrie en danger, la levée en masse, elle anime un effort de guerre important au nom d'une République jacobine qui n'est pas révolutionnaire. Gambetta 'récupère' habilement les insurrections communalistes de Marseille et de Lyon en mêlant concessions et répression, entre septembre et novembre. Sa parole infatigable dessine une stratégie qui vise à envelopper l'extrême gauche dans l'effort de salut national au nom de la tradition républicaine, mais sous la direction de ses préfets, et dans le cadre des institutions civiles et militaires de l'Etat." (1) Hostile à la capitulation et partisan d'une guerre à outrance, il donna sa démission. Elu député en 1871, il parvint à faire adopter les lois constitutionnelles qui instauraient la république en 1875. Président de la Chambre (1879) puis président du Conseil (1881), son gouvernement dit 'le grand ministère' fut rapidement renversé.  

 

Une panneau explicatif installé sur la place près de la façade de la cathédrale raconte qu'une église, première église paroissiale de Perpignan et appelée Saint-Jean-le-Vieux, a été consacrée le 16 mai 1025. Toujours debout, cette église que l'on ne peut pas visiter, présente encore son beau portail et son haut clocher romans. De la construction des 11ème et 12ème siècles, il ne reste, à l'intérieur, que quelques éléments dont deux chapelles. La chapelle de Notre-Dame-des-Correcs (correc en catalan désigne un ravin où coule par intermittence un maigre filet d'eau) était le lieu où on vénérait la statue de la Vierge à l'Enfant, sculptée vers 1300. Au début du 14ème siècle, la croissance démographique rendit l'église insuffissante aux besoins des fidèles. L'évêque Béranger Battle et le roi Sanche posèrent, le 27 avril 1324, les deux premières pierres de ce qui allait devenir la cathedrale de Perpignan. Le gros oeuvre fut terminé au début du 16ème siècle et l'évêque procéda en 1509 à la consécration de l'édifice.

 

 

(1) François Furet, "La Révolution - 1770-1880" (Histoire de France Hachette, 1988).

 

Photo, la sardane un dimanche matin sur la place Gambetta (Perpignan)

   

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 12:34

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Une nouvelle série de jeux et devinettes pour les aoûtiens et ceux qui travaillent en ce beau mois d'août :

La vie de François ARAGO : le jeu des 7 erreurs

 

 

François Arago est né à Perpignan en 1789. Il est mort à Estagel (Ariège) en 1853. Nommé secrétaire du Bureau des Longitudes, il participe à la mesure de l'arc de méridien terrestre en Espagne. Pour cela, il n'a pas eu besoin de se rendre aux Baléares. Durant le règne de Louis Philippe, il est député. Mais après le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte, il renonce définitivement à la politique. Son fils Emmanuel n'a jamais fait de politique. Etrangement, aucune place ne porte son nom à Perpignan.

 

 

Promenade dans Perpignan : VRAI ou FAUX ?

 

 

. Perpignan est la préfecture du département des Pyrénées-Occidentales.

 

. Ses habitants sont les Père Pignants.

 

. Chaque année une procession parcourt les rues de la ville le jeudi de l'Ascension.

 

. Un des principaux monuments est le Palais des Rois de Minorque.

 

. Une place porte le nom d'un peintre du 17ème siècle qui a peint le portrait de Louis XIV : Hyacinthe Rigaud.

 

. Salvador Dali est souvent allé à Perpignan ; jamais Picasso et Raoul Dufy.

 

. Dans le patio de l'Hôtel de ville, se trouve la statue de Maillol, "la Méditerranée".

 

 

Vous pouvez répondre et apporter des précisions en cliquant sur 'Ecrire un commentaire' au bas de cet article. Le blog louisiane.catalogne souhaite une bonne fin de vacances à ceux qui reprennent à la fin du mois, espère accueillir les vacanciers de septembre et reste à votre disposition pour vous communiquer tous les renseignements dont vous pourriez avoir besoin sur les visites et promenades à faire dans le département des Pyrénées-Orientales ainsi que les modes de déplacement offerts (autocars, train, location de voitures...).

 

 

 

 

 

 

 

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 09:33

 

"Ce dont je me souviens, ce sont les longues avenues sous le froid, les fermes et les maisons fortifiées contre l'hiver, le langage plat et laconique des gens du Maine dans les épiceries où je m'arrêtais pour renouveler mes provisions, les chevreuils qui traversaient la route sur leurs sabots agiles en bondisant comme des balles de caoutchouc au passage de Rossinante, les lourds camions chargés de bois. Et, chaque fois, je songeais qu'autrefois ce vaste pays avait été beaucoup plus peuplé. Il était à présent rendu à la forêt, aux animaux, aux scieries et au froid." (1)

  

L'Etat du Maine se situe au Nord-Est des Etats-Unis et avec ses 80 000 km2, c'est l'Etat le plus vaste de la Nouvelle Angleterre. Entré dans l'Union en 1820, sa capitale est Augusta. La forêt occupe les quatre cinquièmes de sa surface et avec ses 2 500 lacs et ses 5 000 rivières, c'est une terre de prédilection pour les chasseurs et les pêcheurs. Les nombreux ports de pêche comme Bangor, sont les lieux de débarquement des homards qui font le régal des tables des environs. En 1992, Jean Moisson, alors adminstrateur de l'association France-Louisiane-Franco-Américanie (*) est allé à la rencontre de ces Américains qui parlent encore français dans les Etats de la Nouvelle Angleterre et du Middle West. Il nous parle du Festival de la Bastille qui s'est déroulé du 10 au 12 juillet a Augusta :

 

"Neuvième du nom, ce Festival de la Bastille, organisé par le très actif club Calumet, se tiendra sur un immense terrain à la périphérie de la ville, où plusieurs tentes de la taille d'un chapiteau de cirque abriteront les diverses activités : cérémonie d'ouverture, prestations des artistes, cuisines, bar, ventes diverses, drapeaux, objet d'artisanat et de livres, en français pour la plupart. Entre vingt et vingt-cinq mille personnes participeront à cette célébration au cours de ces trois jours, venues du Maine, bien sûr, mais aussi des Etats voisins, du Québec et même de la France.

Dès la cérémonie d'ouverture j'ai été frappé par la vigueur des discours prononcés pour la majorité en français, et par les professions de foi qu'ils contenaient, comme l'on en jugera par les extraits suivants. Après une courte allocution d'ouverture par le président du club, Frank Arbor, c'est l'animateur du festival, Jean-Paul Poulain, qui déchaînera un tonnerre d'applaudissements après s'être adressé, en ces termes, à la nombreuse assistance : 'Il y a des siècles que les premiers Français ont laissé leur empreinte dans la ville d'Augusta et tout au long de la rivière Kennebec et sur la côte du Maine. Un petite chapelle a été érigée par un jésuite, le père Gabriel Druillettes, vers 1646, et pendant un certain moment dans l'histoire de l'Amérique du Nord, le Maine faisait partie de la Nouvelle France... Nous ne sommes donc pas des étrangers sur ce territoire. Nos ancêtres ont été arrachés du Québec et des Provinces Maritimes et de leurs prés tranquilles pour venir travailler dans les filatures, les moulins à coton, et les usines, pour venir habiter près des rivières et du 'bam-bam' banal où cognaient les métiers, souvent embauchés dans les usines avec leurs enfants pour tisser, le jour et la nuit, leurs rêves et leurs infortunes... Voilà ce qu'ont vécu ces pauvres Canadiens Français... Mais tout cela a donné naissance à un nouveau peuple, un peuple toujours fier de chanter 'O Canada' malgré le fait que le gouvernement anglo-canadien nous ait traité de 'canailles' lorsque nous quittions nos terres arides pour accepter un travail, n'importe quel travail qui suffirait à nourrir nos enfants. Un peuple toujours fier de chanter la 'Marseillaise' malgré le fait que les Français ne comprenennt pas toujours la langue des Franco-Américains... Nous hisssons avec fierté le Tricolore, la Fleur de Lys, l'Erable et la Bannière Etoilée car nous comprenons que c'est dans la souffrance que nous donnons de la valeur aux choses et aux personnes que nous aimons.

Certains parmi nous, aimons tellement notre langue, que nous la chantons, la récitons dans nos vers et dans nos poèmes et l'utilisons pour réciter le 'Notre Père' et le 'Je vous salue Marie'... Oui, c'est nous les Franco-Américains et nous avons de quoi célébrer car nos ancêtres ont tracé et préparé le chemin pour nous et pour ceux qui viendront après nous...

Je me sens riche et comblé de parler toujours cette belle langue de Molière, la plus belle des langues, la langue française !... Je me souviens, moi, Jean-Paul Poulain que je suis un Français... Le Fondateur du Festival, Richard 'Blackie' Bechard, intervenant ensuite pour rappeler l'histoire de ce festival devait ajouter : 'Le but de ce festival est de célébrer le fait français dans la ville d'Augusta, de nous rassembler pour resserer nos liens familiaux et amicaux ; c'est pour propager notre langue française et perpétuer notre héritage. L'assaut de la Bastille en 1789 était, en effet, la libération du peuple français... le commencement de la liberté, et, ce soir, et pendant trois jours, nous célèbrerons notre liberté comme peuple Franco-Américain... Parlez français, dansez des gigues, mangez et amusez-vous bien... Bon festival à tous.'

Et l'on chanta bien les vieilles chansons françaises et les actuelles et l'on dansa et l'on s'amusa bien, tout au long de ces trois journées animées par des musiciens et chanteurs Franco-Américains : l'orchestre 'C'est si bon', Liliane Labbé, Josée Vachon, Jean-Paul Poulain, les danseuses à claquettes d'Arundel. Avec les Québécois Denis Côté, accordéoniste réputé, les Soeurs Boivin, les jumeaux Breton, la famille Gagné, avec, enfin, l'orchestre Cajun des Basin Brothers et de nombreux autres.

(...) A ceux qui doutent de la vigueur de la survivance du fait français en Nouvelle Angleterre, de l'amour de la langue et de la culture populaire française dans cette région des Etats-Unis, je n'aurai qu'un conseil à donner : allez assister au Festival de la Bastille à Augusta dans le Maine pour chasser à jamais votre septicisme !" (2)

 

 

(*) France-Louisiane-Franco-Américanie est une association loi 1901 qui a été reconnu d'utilité publique en 1987 et dont le siège se trouve à Paris (14è) 17 avenue Reille.

(1) Extrait de "Voyage avec Charley", John Steinbeck (1961).

(2) Article de Jean Moisson pour la gazette de france-Louisiane-Franco-Américanie (1992). 

 

 

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