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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 09:46

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Le Musée d'art moderne de Collioure (Pyrénées-Orientales) présente jusqu'au 30 septembre 2012 une exposition exceptionnelle consacrée au peintre français d'origine russe Léopold Survage (1879-1968).

De 1925 à 1932, Survage, à la suite de Matisse et de Derain en 1905, s'installe régulièrement à Collioure où il se confronte à la vie et à la lumière méditerranéennes qui le fascinent tant.

 

Ville mythique dans l'histoire de l'art, Collioure et sa vie quotidienne, notamment la présence des femmes, va permettre au peintre de se réinventer et de dépasser les impasses dans lesquelles il se sentait engagé depuis le début des années 20.

 

Ses pêcheuses sont des pleureuses, son toro évadé s'inscrit entre le corps des femmes affolées comme un labyrinthe, ses baigneuses monumentales, son joueur de balle, son bouvier cessent d'être les figures familières du village pour se transformer en idoles, en acteurs rituels d'un drame sans action, entre ombre et soleil.

Est-ce alors un hasard si la lumière de la Catalogne ressuscite pour lui, comme pour Picasso, le mythe grec ? Car la lumière, dans ces toiles, est déterminante.

 

Ce que Survage intuitivement avait perçu à ses débuts revient ici dans une lumière définitive, celle qui situe l'homme dans un théâtre de forces qui le dépassent et le traversent, acteur momentané d'une pièce dont aucun ne connaît le début ni le terme, porteur de signes -paniers, poissons ou voiles- renvoyant tout ensemble à la réalité quotidienne et à un passé immémorial.

 

Cette exposition réunit un très bel ensemble de 62 oeuvres, certaines montrées pour la première fois, et issues de collections publiques et privées, françaises et internationales (Etats-Unis, Italie).

 

Exposition jusqu'au 30 septembre 2012 au Musée d'art moderne de Collioure, Villa Pams, route de Port-Vendres, tous les jours de 10 heures à midi et de 14 heures à 18 heures.

Entrée plein tarif : 6 € / tarif réduit : 4 €

Gratuit jusqu'à 12 ans.

Téléphone : (33) (0) 4 68 82 10 19

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 08:11

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En attendant l'inauguration de l'exposition "Survage, les années Collioure : 1925-1932" qui aura lieu le samedi 16 juin 2012 au Musée d'art moderne - Fonds Peské de Collioure, refaisons vivre quelques moments qui ont fait l'histoire du petit port catalan situé à 25 kilomètres de Perpignan (Pyrénées-Orientales) sur les bords de la mer Méditerrannée.

 

 

Egrener les noms de celles et ceux qui ont mis en couleurs le port de Collioure depuis la fin du 19ème siècle et qui en ont fait un lieu connu dans le monde entier, serait aussi fastidieux qu'inutile, tant les peintres ont, chacun à leur façon, représenter le site selon leur palette et leur idée du fond et de la forme. Dans la forme, C'est un port entièrement refait par Vauban au lendemain de la signature du traité des Pyrénées en 1659 ; dans le fond, c'est une anse entourée de vignobles qui s'accrochent à la colline dont la couleur de la terre change à chaque minute selon le soleil, les nuages et le vent.

 

Entre juillet et octobre 1887, Paul Signac (1863-1938) séjourne à Collioure et peint plusieurs vues du port dont une Vue de Collioure - The Town Beach, Collioure est exposée au Metropolitan Museum de New York.

Quelques années plus tard, en 1905, Henri Matisse (1869-1954) est convié chez deux personnalités qui ont des attaches avec le Roussillon : Gustave Fayet, viticulteur et collectionneur qui vit à Paris, rue de Bellechasse à deux pas de la Gare d'Orléans (aujourd'hui musée d'Orsay) et qui fait découvrir à Matisse sa collection de peintures et de sculptures de Gauguin, et Georges-Daniel de Monfreid, qui vit rue Liancourt, et qui fait découvrir à Matisse d'autres oeuvres de Gauguin. Quelques jours après cette deuxième rencontre, Matisse arrive à Collioure (mai 1905), s'installe à l'hôtel de la Gare et loue une chambre qu'il transforme en atelier avec vue sur la plage du faubourg ou Port d'Avall. Il ne tarde pas à se faire des amis parmi les artistes roussillonnais. Matisse rencontre Etienne Terrus (1857-1922) qui, comme lui, a exposé au dernier Salon des Indépendants (mars-avril 1905) plusieurs toiles dont Le Racou, sa plage préférée (Argelès-sur-Mer). Par l'entremise de Terrus, Matisse rencontre le sculpteur Aristide Maillol (1861-1944) chez lui à Banyuls. Quelques jours plus tard, Matisse se rend avec Terrus chez Georges-Daniel de Monfreid (1856-1929) à Corneilla-de-Conflent. Enthousiasmé par son séjour, Matisse écrit à son ami Derain et lui demande de le rejoindre à Collioure. C'est donc sur l'insistance de Matisse qu'André Derain (1880-1954) arrive à Collioure au début du mois de juillet 1905. Tous deux vont produire, jusqu'en septembre, des vues de Collioure, avec des barques, des pêcheurs, des oeuvres qui seront exposées au Salon d'automne à Paris et qui donneront naissance au Fauvisme après que le critique Louis Vauxcelles ait écrit dans Gil Blas : "La candeur de ce buste surprend au milieu des tons purs : Donatello chez les fauves." Quelques temps plus tard, Marcel Sembat, député de Paris et collectionneur, écrira : "Aujourd'hui Matisse est maître de lui-même. Il est en pleine et complète possession de tous ses moyens. Totale conquête ! Bergson aime à nous jurer que le destin de l'homme est de se créer lui-même. Cette nécessité magnifique s'impose à l'artiste avec plus d'évidence encore qu'aux autres hommes. En ce sens la création de Matisse par lui-même est maintenant accomplie. Son oeuvre des Sept jours est achevée : mais il ne songe guère à se reposer ! A quel signe connaissons-nous que Matisse s'est ainsi conquis tout entier ? Voici : sa puissance devient harmonieuse et se fleurit de douceur. Il produit un ensemble." 

 

 

Sources :

Catalogue de l'exposition 1894-1908, le Roussilloon à l'origine de l'art moderne (Palais des Congrès de Perpignan, 1998)

Catalogue de l'exposition Entre Jaurès et Matisse : Marcel Sembat et Gerogette Agutte à la croisée des avant-gardes (Paris, Hôtel de Soubise - Archives nationales, 2008)

l'ABCdaire du Fauvisme (Flammarion, 1999   

 

 

Photo, à Collioure, avec la reproduction d'un tableau de Matisse (1905) exposé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg (Russie). 

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 07:58

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En attendant l'inauguration de l'exposition "Survage, les années Collioure : 1925-1932" qui aura lieu le samedi 16 juin 2012 au Musée d'art moderne - Fonds Peské de Collioure, refaisons vivre quelques moments qui ont fait l'histoire du petit port catalan situé à 25 kilomètres de Perpignan (Pyrénées-Orientales) sur les bords de la mer Méditerrannée.

 

En 1956, le prix Nobel de littérature est décerné à Juan Ramon Jimenez. Ce prix récompense l'oeuvre de l'écrivain espagnol originaire de Moguer en Andalousie mais honore aussi la mémoire d'Antonio Machado et de Federico Garcia Lorca. Antonio Machado est lui aussi andalou puisqu'il est né à Séville en 1875. Après une enfance à Madrid, il séjourne plusieurs fois à Paris où il rejoint son frère Manuel et où il rencontre le poète nicaraguayen Ruben Dario. A son retour en Espagne, il se lie d'amitié avec Juan Ramon Jimenez (1881-1958). En 1907, il obtient une chaire de français au lycée de Soria. Dans cette ville de Castille située à 1063 mètres d'altitude à 230 kilomètres au Nord de Madrid, sur les bors du Duero, Antonio Machado est professeur de français de 1907 à 1912. Là il compose Campos de Castilla, recueil de poèmes auquel appartient La tierra de Alvargonzalez, histoire en vers et en prose qui retrace un crime commis dans les environs de Soria et l'erreur judiciaire qui s'ensuit et qui entraîne la mort d'un innocent colporteur.

 

"La belle terre d'Espagne,

la grave, noble et guerrière

Castille aux fleuves longs,

dresse une poignée de montagnes

entre Soria et Burgos telles

des enceintes de forteresse,

comme des heaumes festonnés

dont l'Urbion est une visière." (*)

 

L'épouse de Machado décède prématurément. Il demande alors sa mutation au lycée de Baeza en Andalousie. Là, en 1916, il rencontre Federico Garcia Lorca. Le jeune homme, lui aussi andalou puisqu'il est né en 1899 dans la province de Grenade, n'est pas encore le poète et l'auteur de pièces de théâtre que nous connaissons, mais il est à Baeza pour y recueillir des motifs musicaux populaires car il est lui-même un excellent musicien. Les premières oeuvres de Lorca, parues dès 1918, révèlent l'influence de Juan Ramon Jimenez qui publie ses textes dans une de ses revues. Plus tard, dans les années 30, Federico Garcia Lorca crée une troupe de théâtre, "La Barraca", afin de faire connaître le répertoire classique espagnol dans les profondeurs du pays. Répertoire classique, mais pas seulement, car il met en scène La tierra d'Alvargonzalez de Machado et la fait jouer par les acteurs de sa troupe. Garcia Lorca qui éprouvait une profonde admiration pour la poésie d'Antonio Machado, se tenait côté jardin, laissant libre l'autre côté du plateau afin de faire apparaître les personnages dès qu'il en prononçait le nom. Il récitait le texte pendant trente minutes, éclairé par un projecteur qui lui permettait de le lire ou de le déclamer sans avoir à le lire car il avait une mémoire prodigieuse. Il disait aussi les derniers mots de la pièce et partout où La tierra de Alvargonzalez était jouée, le succès était toujours au rendez-vous. Mais la tournée de "La Barraca" est de courte durée. Le 18 juillet 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Federico Garcia Lorca meurt un mois après. C'est l'époque où Antonio Machado gagne la région de Valencia. Puis il se replie sur Barcelone en 1938. Le 23 décembre 1938, Franco déclenche son offensive finale pour envahir la Catalogne et perce les lignes républicaines en plusieurs endroits. Dix jours après, ses divisions font éclater l'ensemble du front, se rapprochant de Barcelone qui tombe presque sans combats à la fin de janvier 1939. Les armées franquistes remontent alors vers la frontière, poussant devant elles un demi-million de réfugiés et toutes les autorités républicaines qui ont l'autorisation d'entrer en France à partir du 28 janvier. Antonio Machado fait partie de ces réfugiés. Il passe la frontière et arrive épuisé à Collioure où il meurt le 22 février 1939. Il est enterré dans le cimetière du petit port catalan.

 

Sources :

Histoire de la littérature espagnole par Jacques Beyrie et Robert Jammes (PUF, 1994)

La tierra de Alvargonzalez d'Antonio Machado, présentation, traduction et notes par Josette et Georges Colomer (Imprimerie Graphic Eclair, Villemomble - 1985)        

 

(*) Extrait de La tierra de Alvargonzalez, Antonio Machado. 

 

Photo, à Collioure (Pyrénées-Orientales), ville jumelée avec Soria (Espagne). 

 

 

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 14:53

 

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A partir du samedi 16 juin 2012, le Musée d'art moderne de Collioure - Fonds Pëské (Pyrénées-Orientales) proposera une exposition d'oeuvres de Léopold Survage exécutées au cours de ces années Collioure, entre 1925 et 1932.

 

Léopold Survage (1879-1968) arrive à Paris en 1909 après avoir reçu une formation musicale à Moscou. Il suit pendant quelques temps les cours de Matisse puis découvre Cézanne. Il expose au salon des Indépendants dans la salle des cubistes. En 1912, il entreprend un projet de film d'animation pour lequel il effectue deux cents compositions abstraites. En 1919, avec Gleizes, Braque et Archipenko, il fonde une association internationale des artistes et des littérateurs modenes. En 1925, il découvre Collioure où il revient chaque année pendant plusieurs mois. Dans le petit port catalan, il peint des scènes de la vie quotidienne avec une palette restreinte : ocre, marron, vert, bleu, blanc. Plusieurs de ses oeuvres sont exposées en permanence au Musée d'art moderne de Céret. A Collioure, ce sera un plus large éventail de sa production colliourenque qui sera exposée jusqu'au 30 septembre.

 

Musée d'art moderne de Collioure - Fonds Peské

Villa Pams, route de Port-Vendres

66190 Collioure

Téléphone : (33) (0) 4 68 82 10 19

 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 12:15

 

 

La langue française possède de nombreuses expressions comparatives : Il est comme ou elle est comme... Alors que nous vivons dans une époque où tout doit aller vite, autant raccourcir ces expressions dont le sens n'en serait nullement changé :

 

Il s'est fait avoir comme un bleu ; [Autant dire simplement : Il s'est fait avoir.]

Il est rond comme une queue de pelle ;

Il est saoul comme un Polonais ; 

Il est fier comme Artaban ;

Ils sont quatre comme les trois mousquetaires ;

C'est amer comme chicotin ;

Il est voleur comme une pie ;

Il est muet comme une carpe ;

Il est laid comme un pou ;

Il est beau comme un dieu ;

Elle fait l'amour comme une panthère ;

Il fume comme un pompier, etc.

 

Qu'en pensez-vous ? Vos commentaires sont les bienvenus au bas de cette page.

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 07:36

 

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- "Garcia Lorca marchait devant, sans cesser de rire et de parler. Il était heureux. C'était son habitude. Il avait le bonheur dans la peau." Pablo Neruda.

 

""En 1933 je fus nommé consul du Chili à Buenos Aires, où j'arrivai au mois d'août. Presque à la même époque débarquait dans cette ville Federico Garci Lorca, venu diriger et créer sa tragédie Noces de sang, jouée par la compagnie Lola Membrives. Nous ne nous connaissions pas encore mais nous nous rencontrâmes à Buenosiellement Aires et par la suite écrivains et amis souvent nous fêtèrent ensemble."

Au début de l'année 1934, Pablo Neruda est nommé consul à Barcelone puis à Madrid. Dans la capitale espagnole il retrouve Garcia Lorca, Rafael Alberti et fais la connaissance de tous leurs amis dont Jose Bergamin et Vicente Aleixandre. Neruda est toujours en poste à Madrid quand éclate la guerre civile.

"Tout commença pour moi le soir du 19 juillet 1936. Un Chilien sympathique et aventureux, Bobby Deglané, était imprésario de 'catch as catch can' au cirque Prince de Madrid. Je lui avais exposé mes doutes au sujet de ce 'sport' et de son sérieux, et il m'avait convaincu d'aller sur place, avec Garcia Lorca, vérifier l'authenticité du spectacle. Federico ayant accepté, nous avions décidé de nous retrouver à la porte du cirque à une heure convenue. Nous passerions un bon moment à regarder les truculences du Troglodyte Masqué, de l'Etrangleur Abyssin et de l'Orang-Outang Sinistre.

Federico ne vint pas au rendez-vous. Il avait pris le chemin de sa mort. Nous ne nous revîmes plus. Il avait rendez-vous avec d'autres étrangleurs. C'est ainsi que la guerre d'Espagne, qui allait transformer ma poésie, commença pour moi par la disparition d'un poète.

Et quel poète ! Je n'ai jamais vu réuni comme en sa personne la grâce et le génie, le coeur ailé et la cascade cristalline. Federico Garcia Lorca était le farfadet dissipateur, la joie centrifuge qui recueillait dans son sein le bonheur de vivre et l'irradiait comme une planète. Ingénu et comédien, cosmique et provincial, musicien étonnant, mime parfait, ombrageux et superstitieux, rayonnant et bon garçon, il résumait en quelque sorte les âges de l'Espagne, la floraison populaire ; c'était un produit andalou-arabe qui illuminait et parfumait comme un buisson de jasmins la scène entière de cette Espagne hélas ! disparue.

(...) Federico Garcia Lorca n'a pas été fusillé ; on l'a assassiné. Naturellement, personne n'imaginait qu'on le tuerait un jour. De tous les poètes d'Espagne il était le plus aimé, le plus choyé, et le plus 'enfant' par sa merveilleuse allégresse. Qui aurait pu croire qu'il y aurait sur la terre, et sur sa terre, des monstres capables d'un forfait aussi inexplicable ?" (1)

 

- "En tout cas une chose est certaine. Chaque fois que, du fond de ma solitude, je réussis à faire jaillir de mon cerveau une idée géniale ou à donner un coup de pinceau archangéliquement miraculeux, j'entends toujours la voix rauque et doucement étouffée de Lorca qui me crie : Olé !" Salvador Dali.

 

Salvador Dali rencontre Garcia Lorca à Madrid en 1922 alors qu'il étudie la peinture  à la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando. Garcia Lorca passe plusieurs étés avec Dali à Cadaques. Une brouille les éloigne amis ils se revoient de temps à autre et en 1936...

"La dernière fois que je vis Lorca, ce fut à Barcelone, deux mois avant la guerre civile. Gala qui ne le connaissait pas fut bouleversée par ce phénomène gluant, d'un lyrisme total. Ce sentiment fut d'ailleurs réciproque : pendant trois jours, Lorca, émerveillé, ne parla que de Gala. De même, Edward James, le poète immensément riche et aussi super-sensible qu'un oiseau-mouche, resta pris et immobilisé dans la glu de la personnalité de Federico. (...) En effet, James venait de louer la villa Cimbrone, près d'Amalfi, qui inspira Parsifal à Wagner. Il nous invitait à y aller vivre Lorca et moi, aussi longtemps que nous le voudrions. Pendant trois jours, mon ami se débattit contre cette alternative angoissante : irait-il ou n'irait-il pas ? Tous les quarts d'heure, il changeait d'avis. A Grenade, son père affligé d'une maladie de coeur craignait de mourir. Finalement, Lorca promit qu'il nous rejoindrait aussitôt qu'il serait allé voir son père pour se rassurer. Entre-temps, la guerre civile éclata. Il fut fusillé tandis qu'aujourd'hui son père est encore en vie.

(...) Les rouges, les semi-rouges, les roses et même les mauves pâles profitèrent à coup sûr à une honteuse et démagogique propagande sur la mort de Lorca, en exerçant un ignoble chantage. Ils essayèrent et essayent encore aujourd'hui de faire de lui un héros politique. Mais moi qui fus son meilleur ami, je puis témoigner devant Dieu et devant l'Histoire, que Lorca, poète cent pour cent pur, était consubstantiellement l'être le plus apostolique que j'aie jamais connu. Il fut simplement la victime propitiatoire de questions personnelles, ultra-personnelles, locales, et avant tout la proie innocente de la confusion omnipotente, convulsive et cosmique de la guerre civile espagnole." (2)

 

(1) Pablo Neruda, J'avoue que j'ai vécu (1974)

(2) Salvador Dali, Journal d'un génie (1964)

 

 

Photo, à Grenade (Espagne)

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 14:18

"La musique ce merveilleux langage universel compris de tous les hommes, devrait contribuer à les rapprocher." Pau Casals

 

Juin est le mois de la musique à Perpignan (Pyrénées-Orientales) avec de nombreux rendez-vous comme :

 

- la 15ème édition du festival Ida y Vuelta qui se déroulera à la Casa Musicale (rue Jean Vielledent) du 7 au 10 juin de 18 heures à 1 heure du matin. Au programme, hip hop, ska ,reggae, avec Irma (dimanche 10), Stephen Marley (samedi 9), C2C (vendredi 8), Bernhoft (dimanche 10), FM Laeti (samedi 9), Misteur Valaire (vendredi 8), et un Battle hip-hop international (jeudi 7) avec des teams de France, des Etats-Unis et de Corée ;

 

- Jeudi 21 juin : Fête de la musique dans toute la ville de 20 heures à 1 heure du matin ;

 

- le 13ème Aplec de Perpinyà pour la Saint-Jean, le samedi 23 juin, de 15 à 15 heures place Gambetta, puis allées Maillol. Les festivités de la Saint-Jean donneront lieu à des rencontres avec des chorales suivies d'un grand spectacle France Bleu Roussillon.

 

La musique , Un merveilleux langage !003-copie-5

 

 

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 08:16

 

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Dans la cadre du Jardin des Plantes des Capellans de Saint-Cyprien-Plage (Pyrénées-Orientales), les Amis d'Alain Marinaro et la Ville de Saint-Cyprien produiront le dimanche 10 juin 2012, à partir de 16 heures, un concert de musique baroque.

 

Pour l'adapter au charme souriant de ce lieu où des paons souverains étalent leur parure, ils ont choisi des divertissements écrits sous le règne de Louis XV : chansons à boire, cantates comiques, parodies et airs coquins. En effet, l'époque ne manquait pas de musiciens habiles dans l'art d'amuser les nobles, les bourgeois et le peuple. C'est un ensemble basé à Barcelone "le tendre Amour" qui mènera le jeu. Formation composée d'éléments de premier plan venus d'horizons variés, elle sera représentée à Saint-Cyprien par le ténor valencien Jorge Juan Morata, le flûtiste perpignanais Benjamin Gaspon, la hautboïste américaine Katy Elkin, la violoniste espagnole Adriana Alacaide, la guitariste cubaine Lixsania Fernandez, le claveciniste argentin Esteban Mazer. Pour la circonstance, les musiciens seront habillés de costumes d'époque prêtés par Mme Danielle Hamelin.

Le concert aura lieu sur le "green". Pensez à apporter chaises pliantes et tapis de sol. 

Entrée gratuite.

Pour plus de renseignements, vous pouvez appeler l'association des Amis d'Alain Marinaro au 04 68 89 65 96

 

 

Photo, un concert dans le Jardin des Plantes de Saint-Cyprien en 2011 (Voir notre article du 20 juin 2011).

 

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 15:55

 

Mon séjour en Louisiane touchait à sa fin. Mon vol retour était prévu pour le 22 août. Un vol New Orleans - Paris avec une correspondance à Atlanta. La famille qui m'avait reçu avait tenu à m'offrir une petite assiette décorative. Ce n'est pas l'objet en lui-même qui avait de la valeur mais la phrase qui était écrite sur un décor de montagne. Ma famille d'accueil voulait que je fasse de cette phrase ma devise :

 

"Look to this day...

Yesterday is already a dream, and tomorrow is only a vision. But today, well lived, makes every yesterday a dream of happiness and every tomorrow a vision of hope."   

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 10:29

 

Une petite parenthèse en catalan vous sera proposée les 9 et 30 juin 2012 de 14 heures 30 à 16 heures, à la Médiathèque de Perpignan (Pyrénées-Orientales) sur la base d'une conversation faite à partir d'un article de presse. Cette animation (gratuite) est ouverte aux adultes ayant quelques notions de catalan et surtout envie de la parler.

L'atelier commencera par la lecture d'un article d'actualité extrait d'une revue de la médiathèque dont le thème peut être divers (cuisine, histoire, patrimoine, musique...). Cette petite lecture donnera lieu à chaque fois à une conversation, un moment d'échange et de convivialité.

 

Médiathèque de Perpignan, 15 rue Emile Zola. Tél : 04 68 62 37 60 

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